lundi 21 septembre 2009

Article paru dans le journal L'Alsace - Gauche Moderne / Bockel : « Nous sommes un permis de voter »


Lors de leurs 2 es Rencontres nationales à Mulhouse, quelque 300 dirigeants et militants de Gauche Moderne ont réaffirmé leur soutien à la majorité, tout en revendiquant leur ancrage à gauche.

L’été n’a pas été facile pour l’aile gauche de la majorité présidentielle qui revendique quelque 1 500 adhérents. L’arrivée de Philippe de Villiers au sein du comité de liaison, affirmant que son Mouvement pour la France n’était pas engagé par son soutien, a suscité quelques remous au sein de Gauche Moderne, le parti créé il y a un an par Jean-Marie Bockel. Lui-même, après s’être élevé contre ce ralliement, a fortement tempéré son propos. Le maire de Mulhouse s’en est expliqué, hier, en intervenant à la suite des responsables des fédérations régionales à La Fonderie.


Un pas vers nous


« Début septembre, la donne avait changé. Le président de la République a rappelé, lors de notre réunion de rentrée, les désaccords avec Philippe de Villiers, en soulignant que les mouvements qui rejoignaient la majorité adhéraient à la politique de réformes et faisaient un pas vers nous », s’est justifié Jean-Marie Bockel, en indiquant que dès lors, l’affaire était close. D’autant que Nicolas Sarkozy lui aurait répété : « Nous vous reconnaissons pour ce que vous êtes. Gardez votre sensibilité… » Et comme chacun sait qu’il n’est « pas sectaire… »


Dans cette optique, vingt-cinq commissions ont été mises en place par la Nordiste Brigitte Mauroy. Elles travaillent sur la justice, la santé, l’éducation, la politique de la ville sous la houlette des Mulhousiens Antoine Leonetti, animateur régional, et Laurent Kammerer, la « flexi-sécurité » comme arme contre le chômage, sans oublier l’identité nationale. « Plutôt que de la lier à l’unité nationale, il faut la relier aux questions sociales », a plaidé Malika Gauthié, ex-candidate aux européennes, en place non éligible contrairement à Michèle Striffler et à Marielle Gallo, présentes toutes deux à la tribune.


Car Jean-Marie Bockel et ses amis, aspirent toujours à « plus de visibilité » dans le paysage français pour « avoir plus d’influence » . Au sein de la majorité, mais également dans l’électorat de gauche. « Nous sommes un permis de voter pour ceux qui, tout en étant de sensibilité de gauche, ne se reconnaissent pas dans l’extrême-gauche, ni dans l’opposition systématique », affirme-t-il, en se refusant à polémiquer avec les responsables de la « gauche traditionnelle », y compris avec Benoît Hamon qui n’avait pas été tendre avec lui, lors de sa venue à Mulhouse. Sa réplique : « Il a moqué ma position au gouvernement. C’est dire le peu d’arguments qu’il a à mettre en avant. Si encore le PS apportait la démonstration d’une pensée politique claire et d’une nouvelle dynamique, mais ce n’est pas le cas… »


En revanche, ses relations avec la majorité alsacienne se sont nettement améliorées, élections régionales obligent. La députée UMP Arlette Grosskost et le maire de Colmar, Gilbert Meyer, étaient assis au premier rang, et Philippe Richert, tête de liste UMP, salué par le président de Gauche Moderne comme « le responsable politique qui a l’Alsace chevillé au cœur et au corps », est venu déjeuner avec les militants. Mais les négociations se feront au niveau national.



Y.B.


Article paru dans le Journal l'Alsace le 20 septembre 2009

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire