lundi 26 octobre 2009

Intervention de Malika Gauthié sur l'identité nationale lors des Rencontres de Mulhouse en septembre 2009


Chers amis, vous le savez,

L’Identité Nationale entre dans toutes les campagnes électorales fédérant les uns, divisant les autres, excluant certains.

LA GAUCHE MODERNE lance un grand débat national sur une question fondamentale qui doit dépasser les polémiques électorales.

Depuis des décennies, les grands courants migratoires qui se sont succédés ont contribué à la richesse et à la diversité de la population française.

Et pourtant, cette question de l’identité nationale intimement liée à l’unité nationale ne faut-il pas la relier aux questions sociales et aux réelles volontés politiques ?

Etre français c’est appartenir à une nation non à une race. Dans les quartiers, les banlieues, beaucoup de jeunes français aux couleurs du monde n’ont pourtant pas le sentiment d’appartenir à la nation d’aujourd’hui. Ils se sentent exclus. Il y a en effet dans nos quartiers de véritables situations de souffrance existentielles. Les jeunes ne sont-ils pas les premiers à souffrir de la précarité de l’emploi, n’ouvrant que peu d’espoir en l’avenir ? La réponse à leur mal être est souvent l’agressivité et la violence. Rappelez vous les violentes émeutes des quartiers ! Le risque de récupération de leur mal être peut à terme être extrêmement dangereux pour les valeurs Républicaines

Et, Derrière cette question fondamentale de l’identité nationale, n’est ce pas également la question de quelle nation voulons nous laisser aux générations du futur ?

Aucun mouvement politique n’a encore jamais pu éclaircir ce thème de la nation et de l’identité nationale.

LA GAUCHE MODERNE lance ce défi parce que le temps est venu de clarifier enfin ces questions.

Le Conseil politique de LA GAUCHE MODERNE sous l’impulsion de son chef de fil Jean Marie BOCKEL lance donc un grand débat national : EGALITE et CONSTRUCTION DE L’IDENTITE NATIONALE

Qui doit nous permettre d’affirmer clairement notre position sur ce thème de l’identité nationale

Deux axes de réflexions sous forme de groupes de travail ont été retenus :

1/ Immigration, discrimination et intégration
Animateur : Claude DERRE

2/ Diversité, mixité sociale, reconnaissance de l’interculturalité et respect des diversités culturelles.
Animateur : Djamel KERKICHE


J’invite les fédérations DE LA GAUCHE MODERNE à mobiliser toutes les personnes intéressées par ce grand débat national et à former des groupes de travail pour qu’ensemble nous donnions à notre objectif toute la réussite attendue.

Tribune de La Gauche Moderne 21 dans le Bien Public du 25 octobre 2009

lundi 21 septembre 2009

Article paru dans le journal L'Alsace - Gauche Moderne / Bockel : « Nous sommes un permis de voter »


Lors de leurs 2 es Rencontres nationales à Mulhouse, quelque 300 dirigeants et militants de Gauche Moderne ont réaffirmé leur soutien à la majorité, tout en revendiquant leur ancrage à gauche.

L’été n’a pas été facile pour l’aile gauche de la majorité présidentielle qui revendique quelque 1 500 adhérents. L’arrivée de Philippe de Villiers au sein du comité de liaison, affirmant que son Mouvement pour la France n’était pas engagé par son soutien, a suscité quelques remous au sein de Gauche Moderne, le parti créé il y a un an par Jean-Marie Bockel. Lui-même, après s’être élevé contre ce ralliement, a fortement tempéré son propos. Le maire de Mulhouse s’en est expliqué, hier, en intervenant à la suite des responsables des fédérations régionales à La Fonderie.


Un pas vers nous


« Début septembre, la donne avait changé. Le président de la République a rappelé, lors de notre réunion de rentrée, les désaccords avec Philippe de Villiers, en soulignant que les mouvements qui rejoignaient la majorité adhéraient à la politique de réformes et faisaient un pas vers nous », s’est justifié Jean-Marie Bockel, en indiquant que dès lors, l’affaire était close. D’autant que Nicolas Sarkozy lui aurait répété : « Nous vous reconnaissons pour ce que vous êtes. Gardez votre sensibilité… » Et comme chacun sait qu’il n’est « pas sectaire… »


Dans cette optique, vingt-cinq commissions ont été mises en place par la Nordiste Brigitte Mauroy. Elles travaillent sur la justice, la santé, l’éducation, la politique de la ville sous la houlette des Mulhousiens Antoine Leonetti, animateur régional, et Laurent Kammerer, la « flexi-sécurité » comme arme contre le chômage, sans oublier l’identité nationale. « Plutôt que de la lier à l’unité nationale, il faut la relier aux questions sociales », a plaidé Malika Gauthié, ex-candidate aux européennes, en place non éligible contrairement à Michèle Striffler et à Marielle Gallo, présentes toutes deux à la tribune.


Car Jean-Marie Bockel et ses amis, aspirent toujours à « plus de visibilité » dans le paysage français pour « avoir plus d’influence » . Au sein de la majorité, mais également dans l’électorat de gauche. « Nous sommes un permis de voter pour ceux qui, tout en étant de sensibilité de gauche, ne se reconnaissent pas dans l’extrême-gauche, ni dans l’opposition systématique », affirme-t-il, en se refusant à polémiquer avec les responsables de la « gauche traditionnelle », y compris avec Benoît Hamon qui n’avait pas été tendre avec lui, lors de sa venue à Mulhouse. Sa réplique : « Il a moqué ma position au gouvernement. C’est dire le peu d’arguments qu’il a à mettre en avant. Si encore le PS apportait la démonstration d’une pensée politique claire et d’une nouvelle dynamique, mais ce n’est pas le cas… »


En revanche, ses relations avec la majorité alsacienne se sont nettement améliorées, élections régionales obligent. La députée UMP Arlette Grosskost et le maire de Colmar, Gilbert Meyer, étaient assis au premier rang, et Philippe Richert, tête de liste UMP, salué par le président de Gauche Moderne comme « le responsable politique qui a l’Alsace chevillé au cœur et au corps », est venu déjeuner avec les militants. Mais les négociations se feront au niveau national.



Y.B.


Article paru dans le Journal l'Alsace le 20 septembre 2009

Mulhouse : université d'été de la Gauche Moderne


300 personnes étaient réunies samedi l'occasion de ce rendez-vous

300 personnes étaient réunies aujourd'hui à Mulhouse à l'occasion de l'université d'été du parti de Jean-Marie Bockel, la Gauche Moderne. Un parti qui a déjà des élus mais qui souffre de manque de visibilité sur l'échiquier politique.

Le secrétaire d'Etat à la Justice Jean-Marie Bockel a estimé samedi que la Gauche moderne (GM) qu'il préside est "une sorte de permis de voter" pour les nombreux déçus de la gauche.

Deux ans après la création de ce petit parti allié à l'UMP, l'ancien élu socialiste a estimé que les dirigeants du PS "laissent un champ de ruines qui conduit beaucoup de sympathisants à se détourner durablement du parti socialiste. "Or, a-t-il argumenté, tous ne sont pas attirés par la gauche de la gauche ou les Verts, assez dogmatiques". "Nous constituons en fait une sorte de permis de voter, un sas vers la majorité pour des gens de gauche qui ne sont pas forcément d'accord avec tout mais qui sentiront qu'en se rapprochant de nous, elles ne sont pas les seuls de gauche à le faire", a-t-il déclaré.

"Les réformes de Sarkozy ne sont pas conservatrices et souvent elles poursuivent des idées d'une gauche européenne", a-t-il ajouté. M. Bockel s'est exprimé samedi après-midi devant 300 personnes à l'occasion des 2e Journées nationales du parti organisées à Mulhouse. "Nous sommes deux fois plus nombreux qu'il y a un an", s'est réjoui le président de Gauche moderne. A propos des régionales, il a indiqué à l'AFP que des membres de GM seraient présents sur les listes régionales d'union dès le premier tour. "Nous avons une surface nationale suffisante pour avoir des candidats partout, même s'ils ne seront pas éligibles partout".

AFP

Source : France 3 Alsace

Retrouvez le reportage de France 3 Alsace en cliquant ici

jeudi 20 août 2009

Jean-Marie Bockel : « Ca risque de tanguer au sein de la majorité ! »

En exclusivité pour La-Croix.com, Jean-Marie Bockel, secrétaire d'Etat auprès de la ministre de la justice et président de Gauche moderne donne son point de vue sur le rapprochement de L'UMP avec les présidents du Mouvement pour la France et de Chasse, Pêche, nature et Traditions.


Jean-Marie Bockel, secrétaire d’État auprès de la ministre de la justice, et président de Gauche Moderne

La Croix : Comment réagissez-vous au rapprochement entre l’UMP d’un côté et les présidents du Mouvement pour la France, Philippe de Villiers, et de Chasse, Pêche, nature et Traditions (CPNT), Frédéric Nihous, de l’autre ?

Jean-Marie Bockel : On ne peut pas dire que cela est anodin, ni facile pour moi. Ce sont quand même des personnes qui ont défendu des positions, je pense surtout à Philippe de Villiers, très éloignées de celles que j’ai moi-même prônées ou défendues.

Pour autant, je n’ai jamais assimilé Philippe de Villiers au Front National, ni diabolisé sa personne. Mais sur les questions de société, ou les questions européennes, il a défendu des positions très éloignées des miennes. Une autre chose me gêne : Philippe de Villiers s’est récemment exprimé pour dire qu’il souhaitait rejoindre la majorité, pour être plus fort contre la gauche. Il me semble que c’est une démarche négative ; il a comme point de départ le rejet de la gauche.

De mon côté, c’est l’inverse, je ne me positionne pas contre mes anciens amis socialistes mais pour un projet porté par Nicolas Sarkozy. Il s’agit d’une démarche positive. Une fois qu’on a dit ça, il ne faut pas tomber d’emblée dans le sectarisme qui caractérise les socialistes, dont je me suis éloigné. Je considère qu’il faudra juger sur pièce.

Le MPF de Philippe de Villiers, et le CPNT de Frédéric Nihous, situés à la droite de la droite, sur l’échiquier politique, vont cohabiter au sein de la majorité avec deux mouvements de gauche, le vôtre, Gauche moderne, et celui d’Éric Besson, les Progressistes : quelle peut être la cohérence de la majorité présidentielle ? Et comment allez-vous cohabiter en son sein ?

Ca risque d’être viril, de tanguer ! Nous aurons forcément de franches discussions. Il faudra voir les points de convergence qui se dessinent autour du projet, notamment en vue des prochaines élections régionales. Je ne peux pas imaginer que Philippe de Villiers rejoigne la majorité sur la base de ses anciennes positions.

Cela dit, il ne faut pas rejeter l’autre d’emblée. À tout pécheur, Miséricorde ! Tout le monde peut évoluer, sans forcément se renier. Mais il est vrai qu’on ne peut pas considérer que les uns doivent évoluer, et les autres, pas. À lui d’apporter la démonstration qu’il est capable de changer. Il ne doit pas se cantonner à un rejet de la gauche mais adhérer à un projet. C’est la même chose pour Frédéric Nihous.

Est-ce une bonne stratégie pour l’UMP de ratisser aussi large sur l’échiquier politique ?

C’est le choix du président de la République : rassembler le plus largement possible. Une telle stratégie peut être intéressante pour le premier tour d’une élection à deux tours. Aux Européennes, elle s’est avérée payante. Mais une telle stratégie n’a de sens que si nous parvenons à nous retrouver tous autour d’un même projet. La réussite de l’alchimie est à ce prix. Si ce rassemblement ne vise qu’à s’opposer à la gauche, il n’aura pas la même efficacité.

Avez-vous été informé du rapprochement de l’UMP opéré par Villiers et Nihous ?

Nicolas Sarkozy a évoqué cette perspective après les élections européennes. Et Xavier Bertrand nous en a touché un mot fin juillet. Il nous avait dit, à Éric Besson et à moi, que Philippe de Villiers nous contacterait pour nous rencontrer, et discuter. Mais il ne l’a pas fait. Il n’a pas cherché à me voir. Je ne l’ai donc pas vu, nous n’avons pas pu en discuter.

Publié sur le site internet du journal La Croix le 13 août 2009
Propos recueillis par Solenn DE ROYER

Bockel : «La Gauche moderne ne doit pas être sectaire»


INTERVIEW - Le président de La Gauche moderne tempère fortement ses critiques sur l'élargissement à droite.

LE FIGARO. - Vous avez estimé, la semaine dernière, que l'ouverture à droite risque de «faire tanguer» la majorité. Êtes-vous toujours aussi critique sur ce sujet ?
Jean-Marie BOCKEL. - Je suis d'accord avec cet élargissement car la ligne politique incarnée par le président reste inchangée. L'élargissement permet de créer une dynamique, comme on l'a vu lors des élections européennes de juin.

Pourquoi alors avoir réagi si vivement à l'entrée du MPF et de Chasse Pêche Nature et Traditions dans le comité de la majorité ?
Mes relations avec Xavier Bertrand et Jean-Claude Gaudin ont toujours été constructives. Nous devons continuer à travailler de manière positive en réfléchissant à une plate-forme dans laquelle chacune des composantes de la majorité pourra se retrouver. En revanche, ce serait une erreur de n'être que dans une démarche anti-PS.

Philippe de Villiers vous a-t-il finalement contacté ?
Je n'ai reçu aucun appel de lui.

Les adhérents de La Gauche moderne ont-ils réagi à cet élargissement ?
Avec 1 500 adhérents, La Gauche moderne n'est encore qu'une petite formation. Mais j'ai tout de même eu des retours assez nombreux et plutôt inquiets de quelques-uns. J'ai envie de leur dire : acceptons cet élargissement, ne soyons pas sectaires ! En revanche, soyons présents, exigeants et convaincants dans le débat. Après tout, lorsque nous sommes entrés dans la majorité, nous n'avons pas eu à subir de sectarisme.

Jean-Claude Gaudin vous invitait hier dans les colonnes du Figaro à faire quelques concessions. Que lui répondez-vous ?
Je suis tout à fait d'accord avec Jean-Claude Gaudin. Si La Gauche moderne a pu obtenir l'élection de deux députés à Strasbourg, c'est grâce à la majorité. Et si la majorité a pu réaliser d'aussi bons scores, c'est aussi grâce à ses alliés. N'oublions pas que pour les déçus du PS qui hésitent à voter UMP, La Gauche moderne est un « permis de voter » pour la majorité présidentielle. L'alliance est donc gagnant gagnant de part et d'autre.

Christine Boutin réclame 40 élus aux régionales de 2010 pour son Parti chrétien-démocrate. Que demande La Gauche moderne ?
Pour les européennes, nous n'avions pas demandé de places éligibles. Nous souhaitions seulement être présents sur toutes les listes et obtenir ici ou là des places de bascule. Cette stratégie a bien fonctionné puisque nous avons finalement envoyé deux de nos candidats au Parlement de Strasbourg. Aux régionales, je souhaiterais que La Gauche moderne soit présente à différentes places, éligibles et non éligibles sur l'ensemble des listes. Mais je ne demanderai pas un nombre de places comme Christine Boutin.

Comment se sont passés vos deux premiers mois de secrétaire d'État à la Justice ?
J'ai vécu quinze mois de bonheur à la Défense et aux Anciens Combattants. Quand j'ai été nommé Place Vendôme, il m'a fallu trouver mes marques. Je pensais avoir des attributions que je n'ai finalement pas eues. Je fais avec beaucoup de plaisir ce que ma ministre de tutelle me demande de faire, et je compte être présent sur tous les sujets car je n'ai pas d'attributions limitatives.

Article paru dans le Figaro du 20 août 2009

mercredi 12 août 2009

Une enveloppe exceptionnelle de dix millions d’euros pour les quartiers prioritaires

Face à l’aggravation du taux de chômage dans les ZUS (zones urbaines sensibles), Le secrétaire d’état chargé de la politique de la ville a obtenu de l’Agence de Cohésion Sociale et de l’Egalité des Chances (Acsè) une somme, en faveur de l’emploi des jeunes dans les quartiers prioritaires. Cette enveloppe exceptionnelle doit être « exclusivement affectées à quatre catégories d’actions :

- l’insertion par l’activité économique
- l’accompagnement vers l’emploi et le soutien au parrainage
- le financement des aides à la formation et à la mobilité

Les représentants de l’Etat, sont également invités en fonction des besoins, à « faciliter la mise en place de parcours de formation et de formations pour les jeunes de quartiers dans les secteurs professionnels en développement tels que les services à la personne, les métiers de la petites enfance et l’accueil aux personnes âgées et handicapées ;


Circulaire du 29 juin 2009

Les enfants de Harkis peuvent accéder « aux emplois réservés » de la fonction publique

Cette mesure, est désormais applicable avec la parution au Journal Officiel d’un décret et d’un arrêté d’application. Les emplois réservés consistent à un accès dérogatoire (sans examen) à la fonction publique pour différentes catégories de bénéficiaires (anciens militaires, veuves de guerre…). Près de 3.000 postes par an devraient ainsi être accessibles aux enfants de harkis.

L’enfant de harki candidat à un emploi réservé doit déposer sa demande auprès du service départemental de l’Office National des Anciens Combattants (ONAC). Il doit fournir un certains nombre de justificatifs familiaux et civils mais également obtenir un passeport professionnel attestant de ses titres, diplômes et qualifications professionnelles. Ce document, établi par les orientateurs de l’ONAC, comporte notamment l’orientation professionnelle proposée pour l’inscription sur les listes d’aptitudes aux emplois réservés, régionales ou nationale. Cette inscription est valable trois ans.

J.O du 24 juin 2009

L’Agephip renforce les aides de son plan de soutien à l’emploi 2009-2010 en faveur des personnes handicapées

Applicable depuis le 18 mai dernier , l’Agephip (Fonds pour l’Insertion des Personnes Handicapées) a lancé un second volet de son plan de soutien à l’emploi des personnes handicapées. Avec un objectif prioritaire ; » renforcer ses moyens d’intervention dans un contexte économique et social difficile »

- Renforcement des aides à la qualification
- Nouvelles aides à la formation
- Aménagement du temps de travail pour les seniors

Etudiants étrangers

Afin que les étudiants étrangers puissent achever leur année universitaire, Le Ministre de l’immigration à annoncé le 7 juillet dernier dans un communiqué : qu’il venait de donner instruction aux préfets de prolonger le titre de séjour arrivant à échéance des étudiants étrangers inscrits dans les universités ayant connu des perturbations au cours de l’année 2008-2009.


Les préfets devront en outre se rapprocher des présidents d’université pour apprécier sur le second semestre la progression pédagogique des étudiants étrangers au regard des perturbations ayant eu lieu, critère pris en compte dans la demande de renouvellement.

lundi 20 juillet 2009

Trois questions à ...


Malika Gauthié est conseillère municipale d’opposition à Dijon, sous l’étiquette La Gauche Moderne. Elle est par ailleurs Adjointe de Direction dans un établissement d’insertion professionnelle.

Lors de votre intervention remarquée aux Rencontres Nationales de Mulhouse, vous avez conclu votre propos en préférant au concept traditionnel d’ascenseur social celui plus dynamique et responsabilisant d’escalier social. Pourriez-vous expliciter votre vision ?

Malika Gauthié : Mon parcours personnel (j’ai grandi dans une cité d’urgence, ce qui m’a très tôt confrontée à la réalité sociale des travailleurs immigrés et des plus défavorisés) comme mon parcours professionnel (je travaille dans le secteur social et pour l’intégration depuis près de 20 ans) m’ont amenée à comprendre que la réussite ne vient jamais de l’assistanat. Chacun doit mériter, par son travail et ses efforts, son ascension sociale. Il ne faut pas croire que cela puisse tomber tout cuit dans l’assiette. L’assistance peut être un accélérateur, mais ne peut pas remplacer le moteur. C’est pour cela qu’il est vain d’attendre l’ascenseur social ; il faut au contraire enseigner et promouvoir l’idée que la réussite passe par l’escalier, c’est-à-dire exige une démarche volontaire, un effort.

Comment décliner ce principe sur le terrain ?


M. G
.
: Il faut sans doute réorganiser et simplifier toutes les structures d’intervention. Aujourd’hui, il y a un empilement de structures (commune, département, région, etc.) qui se concurrencent, qui rendent des services similaires à certaines catégories de personnes quand d’autres catégories ne reçoivent rien ou sont mal accompagnées. Cette redondance induit un saupoudrage des moyens financiers mais aussi présente à chaque personne plusieurs intervenants sociaux. Finalement, il faudrait presque découpler les structures qui fournissent les aides des sources de financement. Par ailleurs, la formation des éducateurs sociaux est un enjeu majeur. Pour réussir en tant qu’éducateur social, il faut à la fois bien comprendre les cultures auxquelles on est confronté, et promouvoir les réussites, encourager les initiatives, faciliter et accompagner l’insertion dans la société. La valorisation des réussites permet de rendre de la fierté et de l’espoir aux gens. Dans cette perspective, je salue la démarche de Nicolas Sarkozy qui a nommé Rachida Dati au Ministère de la Justice. Elle n’est pas là pour du faux, pour faire ‘diversité’. Elle est à la tête de l’un des plus gros ministères grâce à sa compétence, à son envie de réussir. Elle est un exemple, elle ne doit pas rester le seul exemple.


L’intégration des populations immigrées est l’une de vos compétences clés ; pouvez éclairer cette question ?


M. G.
: D’abord, il faut bien comprendre que la population immigrée n’est pas un tout homogène. Prenons le cas des femmes : les nouvelles arrivantes, souvent issues du regroupement familial, souhaitent travailler quand leurs devancières restaient plus fréquemment à la maison. Souvent, elles n’ont jamais connu le marché du travail avant d’arriver chez nous. Il faut donc les aider à trouver un emploi, et continuer à les accompagner ensuite le temps qu’elles s’approprient ce nouvel environnement. Il en va de même pour l’école : les immigrés veulent que leurs enfants aillent à l’école, mais ils n’en connaissent pas vraiment le fonctionnement. C’est d’ailleurs un constat qui peut être élargi. Les nouveaux arrivants ne connaissent pas le fonctionnement de la société française, et il faudrait les former à leur arrivée pour qu’ils aient les repères et réflexes nécessaires à une bonne intégration. L’intégration réussit d’autant mieux que le pays d’accueil sait susciter une fierté d’appartenir à ce nouveau pays. C’est un point sur lequel la France a vraiment du travail !


Interview parue dans la Newsletter n°9 de La Gauche Moderne (octobre 2008)

Votre contact local : Malika GAUTHIE


Née en Algérie, Malika Gauthié est arrivée en France avec ses parents en 1955. Après y avoir suivi ses études, elle est partie enseigner à l'étranger avant de revenir en France pour s'impliquer dans la vie associative, sociale et scolaire. Elle s'est construite à la force du poignet, par son courage et sa ténacité.

Bien connue dans le quartier des Grésilles, elle est aujourd'hui adjointe de direction dans un établissement pour l'insertion par le travail. Elle aide ainsi les personnes en difficulté à sortir du chômage, de l'exclusion et de la précarité.

Depuis mars 2008, Malika Gauthié est conseillère municipale d'opposition à Dijon. Elle est par ailleurs membre du Conseil National et du Bureau Politique national de La Gauche Moderne.

En 2009, elle a participé activement à la campagne des élections européennes en tant que candidate (10e position) de La Gauche Moderne (aux côtés de Michèle Striffler) sur la liste de la majorité présidentielle conduite dans la Circonscription Est par Joseph Daul.

Pour contacter Malika Gauthié, vous pouvez lui écrire par mail à lagauchemoderne21@orange.fr

dimanche 19 juillet 2009

17 juillet 2009 - Interview de Jean-Marie Bockel : «La question des prisons ne se réglera pas en cinq ans »


Jean-Marie Bockel, secrétaire d'Etat à la Justice, confie au figaro.fr qu'il est «dans l'attente d'une jurisprudence » concernant les plaintes de prisonniers pour conditions indignes de détention.

L'Etat a été condamné vendredi par le tribunal administratif de Nantes à payer des indemnités de 5 à 6.000 euros à trois anciens détenus de la maison d'arrêt de Nantes, pour des conditions de détention non conformes aux textes en vigueur. Une décision qui pourrait faire école, tant la situation des prisons est problématique dans notre pays. Jean-Marie Bockel, Secrétaire d'Etat auprès de la Garde des Sceaux, a répondu aux questions du Figaro.fr

L'Etat fera-t-il appel de sa condamnation pour conditions de détentions indignes, suite à une plainte de détenus ?

Je ne peux pas préjuger de ce e nous allons faire, mais je suis conscient que des décisions comparables sont pendantes devant le Conseil d'Etat. Nous sommes dans l'attente d'une jurisprudence. Personne ne nie les problèmes, je visite des prisons chaque semaine. Nous sommes engagés dans un plan ambitieux, 5.000 places de prison supplémentaires étant prévues pour cette année. Les personnels de l'administration pénitentiaire font un travail admirable dans des conditions difficiles.

La situation des prisons en France reste problématique. Que ferez-vous si le Conseil d'Etat donne raison aux prisonniers et que les procès se multiplient ?

Nous avons des efforts considérables à fournir pour que le niveau de dignité de nos établissements soit conforme aux attentes européennes. Nous le savons, nous le faisons, mais on ne peut pas aller plus vite que c'est humainement possible ! Il faudra un temps minimum. On fait le travail, A chaque jour suffit sa peine, j'ai vraiment le sentiment que nous ferons de notre mieux.

L'Observatoire international des prisons estime qu'augmenter le nombre de places dans les établissements ne réglera pas la question de la surpopulation carcérale, qu'en pensez-vous ?

Nous le savons et nous jouons sur plusieurs leviers. Il y a l'humanisation de l'existant, avec l'objectif de faire diminuer le nombre de détenus par cellule. Sans parvenir au système américain, nous avons tout de même besoin de plus de places de prison. Mais il y a aussi les alternatives à l'incarcération, comme le bracelet électronique, de plus en plus souvent proposé. Le gouvernement ne prétend pas que la seule réponse soit celle de la détention. Mais il nous faut des réponses. Nous ne voulons pas, comme d'autres pays, établir des quotas de peines de prison en fonction des places disponibles.

La question des prisons est récurrente en France depuis au moins une dizaine d'années. Pensez-vous être celui qui parviendra à la résoudre ?

Cela ne fait pas dix ans, mais plus de trente ans ! Il faut se rendre compte que depuis la loi de 2002, il y a eu des progrès importants. Je souhaite travailler à d'autres niveaux, comme la question du qualitatif, de la réinsertion. Je suis allé à la Cour européenne, pour marquer le respect de la France par rapport au référentiel exigé par l'Union européenne sur les prisons. On fait le job. Mon souhait, c'est de préserver aussi la qualité de travail des personnels pénitentiaires, de sortir de cette logique qui veut que l'amélioration du sort des prisonniers se traduit par une diminution de celui des gardiens. Je veux aussi trouver un dialogue avacec d'autres acteurs, les familles de détenus, etc. Il faut avancer.

Mais je ne serai pas celui qui pourra régler le problème. Je veux être celui qui fera franchir une étape. Je veux faire en sorte que l'optimisme l'emporte sur le constat actuel. Nous sommes loin du compte. La question ne se réglera pas en deux ans, ni en cinq ans.

Vous êtes en poste depuis presque un mois, quelles sont vos premières impressions ?

Avec Michèle Alliot-Marie, cela se passe très bien. Je travaille sur différents sujets, pas forcément uniquement sur les prisons. Je suis encore dans une phrase d'écoute, de consultations. Je dois travailler en général sur les victimes, les justiciables, les prisonniers. J'aimerais également traiter de la délinquance juvénile, je présenterai des pistes d'ici quelques mois avec le Garde des Sceaux.

Propos recueillis par Samuel Laurent avec Jérôme Bouin (lefigaro.fr)